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p. 8 : L'Araucaria

L'Araucaria apparaît à différents moments du roman. Appelé aussi "désespoir des singes" (auquel j'ai songé un instant comme titre du roman), ce conifères aux épines en forme d'écailles est l'un des plus anciens connus sur la Terre : des fossiles ont été découverts sur les Kerguelen datant de 15 millions d'années. 

La référence est aussi un clin d'oeil à Hermann Hesse (un autre !) qui le mentionne dans Le Loup des Steppes : "Voici que j’ai passé devant l’araucaria. C’est au premier étage, devant la porte d’un appartement qui est sans doute encore plus parfaitement irréprochable, propre et astiqué que les autres, car le palier rayonne d’un nettoyage surhumain : c’est un petit temple de l’ordre. […] De temps en temps, quand je sais qu’on ne m’observe pas, je fais de ce palier un temple ; je m’assieds sur une marche au-dessus de l’araucaria, je me repose un peu et, les mains jointes, je contemple pieusement ce petit jardin de l’ordre, dont la méticulosité attendrissante et le ridicule solitaire, je ne sais pourquoi, m’empoignent l’âme. Je devine derrière ce palier, dans l’ombre sacrée de l’araucaria, un appartement plein d’acajou brillant, de bonne conduite, de santé, de levers matinaux, de devoirs accomplis, de fêtes de famille modérément joyeuses, de sorties endimanchées à l’église et de couchers de bonne heure."

 

 

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