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p. 144 : Zelda et les jardins d'Allah

Francis Scott Fitzgerald est l'un des auteurs qui a le plus marqué mon adolescence. A une époque où il n'était plus et pas encore "à la mode" (il allait le redevenir dans les années 2000), la vie et l'oeuvre de ce auteur américain m'a accompagné. Pour moi, il reste attaché au "désespoir magnifique" et à une certaine idée de la chute. Ami d'André Chamson (dont il était l'exact opposé), sa relation avec Zelda est à placer sous le signe de la passion jusqu'à l'extrême, à savoir la folie pour cette dernière.

La mention de Zelda et des jardins d'Allah fait clairement référence à la période où, à la fin de sa vie, F.S.F. s'était installé en Californie ; il était abîmé par l’alcool, ses romans ne se vendaient plus et il devait payer la clinique de sa femme. Il avait emménagé aux Jardins d’Allah, un complexe autour d’une piscine en haricot où résidaient d’autres scénaristes comme Dorothy Parker, mais aussi le jeune Humphrey Bogart. Chaque jour il allait écrire dans les bureaux de la MGM. Il mourut d'une attaque le 21 décembre 1940. Il était en train de manger du chocolat en écoutant la Symphonie héroïque de Beethoven. Il avait 44 ans. Comme son héros, Gatsby, il “avait foi en cette lumière verte, en l'avenir orgastique qui, d'année en année recule devant nous. Il nous a échappé cette fois ? Qu'importe. Demain, nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin, et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre-courant, sans-cesse, ramené vers le passé.

 

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