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p. 126 : L'Hèbre glacé
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Le passage se termine sur une parallèle avec le mythe d'Orphée. Moins connu que le passage concernant la perte d'Eurydice sur lequel j'avais travaillé en D.E.A. montrant son universalité, c'est ici  à la mort d'Orphée que fait référence la mention de la tête qui roule. 

En effet, le célèbre poète de Thrace fut tué pour avoir rendu furieuses les  Ménades, disciples de Dionysos qu'il avait par malheur charmées. Il fut alors écartelé et ses restes furent jetés dans l'Hèbre. Sa tête continua à chanter le nom d'Eurydice et vint se déposer sur les rivages de l'île de Lesbos, terre de la Poésie, où un oracle d’Orphée dans une grotte existait.

Les Muses éplorées, recueillirent les membres d'Orphée pour les enterrer au pied de l'Olympe, à Leibèthres, en Thessalie. Après avoir ramassé tous les morceaux du corps d’Orphée, elles prirent sa lyre, mais ne sachant à qui la donner, elles demandèrent à Zeus de placer l’instrument dans le ciel, en hommage au poète et à la musique. Zeus accepta la requête et ainsi fut créée la constellation de la Lyre. On prétendait que sa tête continuait parfois à chanter dans son tombeau, symbole de la survie posthume du poète par son chant. D'après Ovide, Lyaéus (Bacchus), affligé de la perte du chantre, attacha au sol, par de tortueuses racines, toutes les femmes édoniennes présentes à la mort d'Orphée, et elles furent métamorphosées en arbres.

 

 

En-tête 5
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