top of page
p. 79 : Enterre mon cœur à Wounded Knee
morituri.jpg

Ce passage se termine par une double référence. La première - en latin - est la formule qui selon une croyance erronée aurait été prononcée par les gladiateurs à l'Empereur : « Salut César, ceux qui vont mourir te saluent ». Cependant, cette citation ne s'appliquait pas aux gladiateurs, puisque ces derniers n'avaient aucune certitude de mourir, contrairement à ce qu'implique le terme morituri. Elle fut apparemment prononcée en une seule occasion par des soldats renégats que l'empereur Claude avait condamnés à mourir au bord du lac Fucin. C'est aussi le titre d'un des albums de Jean-Louis Murat sorti en 2016 qui se termine avec ce titre.

 

 

La seconde référence est un livre de Dee Brown (qui a donné lieu à diverses adaptions audiovisuelles). Largement fondé sur des documents inédits - archives militaires et gouvernementales, procès verbaux des traités, récits de première main... -, ce livre exceptionnel retrace, de 1860 à 1890, les étapes qui ont déterminé "La Conquête de l'Ouest". De la Longue Marche des Navajos au massacre de Wounded Knee, il fait la chronique de la dépossession des Indiens de leurs terres, de leur liberté au nom de l'expansion américaine. Si l'histoire à souvent été écrite du point de vue des vainqueurs Dee Brown donne la parole aux vaincus, de Cochise à Crazy Horse, de Sitting Bull à Geronimo, et compose un chant tragique et inoubliable.

 

A bien des égards, mon roman s'est voulu comme donnant la parole aux vaincus dont le héros pense faire partie.

Poster.jpg
bottom of page