p. 29 : L'accident
Cette scène trouve - en partie - son origine dans le film de Claude Sautet, Les choses de la Vie. A l'heure où les parents mettent leurs enfants au lit à 20 h pour en faire de bons dormeurs, j'ai eu la chance d'avoir des parents et des grands-parents pour qui la télévision représentait la "culture" et l'ouverture sur le monde. Ils ont fait de moi un vrai curieux. J'ai ainsi pu regarder tous les soirs des films et me forger une culture cinématographique ! Et pas seulement... Les choses de la Vie, c'était un soir d'hiver à Vébron ; j'avais 5 ans à peine et ma grand-mère m'avait recouvert de couvertures car la cheminée "brûlait" et il fallait tout aérer. C'est aussi un de mes premiers contacts avec la mort au travers de celle du héros interprété par Michel Piccoli... Des larmes donc mais trois jours plus tard il était invité au journal : la vie était belle, ce n'était que du cinéma !
Il y a aussi la chanson d'Hélène, prénom qui a pour moi et pour d'autres raisons une résonance particulière. Un matin, alors que je rentrais de Madère et que je n'allais pas bien, cette chanson m'est revenue comme peau de chagrin ou parole de devin...
Ce soir nous sommes Septembre
Et j'ai fermé ma chambre
Le soleil n'y entrera plus
Tu ne m'aimes plus (...)